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CERCLE GENEALOGIQUE DE L'AISNE


Monographie de la commune de Faverolles


Géographie Physique.


Le village de Faverolles est situé par 0°50'15'' de longitude est et par 48°13'25'' de latitude nord.

La superficie du territoire est de 939ha 67a 98ca, celle de la partie cultivée de 528ha 55a 63ca.

Le village compte deux hameaux : Vouty et Bûchet, trois fermes : Vouty, Faverolles et Javage; un château avec une petite ferme : Maucreux ; trois écarts principaux : Maucreux, la Poudrerie, le Pont Robert.

Faverolles s'appelait Faberola vers 1130 et successivement Fabrollia, Favrolles et Faverolles.

Le village est situé à mi-côte d'une colline bornée à l'est par le cours de la Savière, au nord par la dépression des étangs des deux Ramées, à l'ouest par la vallée étroite qui confine au territoire de Dampleux, et au sud-ouest par le prolongement de cette même vallée dans lequel court le chemin de fer de Port aux Perches; enfin la limite sud est marquée par le hameau de Bûchet et une ligne de marais longeant la Savière jusqu'à environ deux kilomètres en amont.

Situé à la limite de la forêt de Retz, qui couvre le tiers de son territoire, le village a un climat humide et un peu froid. Les vents du sud-ouest qui soufflent les deux tiers de l'année augmentent cette humidité en y entretenant une chaleur qui la rend favorable à la végétation.

Une seule rivière, la Savière, baigne le territoire dont elle forme la limite au sud-est. Née sur le territoire de Vierzy, elle se jette dans l'Ourq, au village de Troësnes, après avoir actionné quelques moulins dont un à Maucreux.

Parallèlement à la Savière, et souvent à quelques mètres de distance, coule le rû de flottage qui servait autrefois au flottage des bois de la forêt de Retz jusqu'à la naissance à Port aux Perches du canal de l'Ourq.

La partie marécageuse comprend une superficie d'environ 3ha 23a 10ca qui n'est pas en voie de desséchement.

La partie boisée compte 491ha 20a 50ca. L'essence principale est le hêtre.

Faune : chevaux, ânes, boeufs, porcs, moutons, sangliers, cerfs, chevreuils, lapins, lièvres, blaireaux, etc.

Insectes nuisibles : lucanes, capricornes hannetons, cétaines velus et dorés, charpentiers, créocères, courtilières, taupins, charençons, chrysomèles, etc.

Insectes utiles : pyrrochores, staphilins (3 espèces), carabes (2esp), coccinelles (2 esp), féronies (2 esp), sylphos (3 esp), géotrupes (2 esp), fossoyeurs, l'abeille, l'alphodie des blés, etc.

Population : 538 habitants, à peu près stationnaire depuis longtemps. En 1818 Faverolles comptait 428 hab.

Mouvements de population :


1877- naissances : 13 - mariages : 4 - décès : 10

1878- naissances : 17 - mariages : 3 - décès : 10

1879- naissances : 12 - mariages : 2 - décès : 10

1880- naissances : 10 - mariages : 5 - décès : 10

1881- naissances : 11 - mariages : 2 - décès : 14

1882- naissances : 12 - mariages : 6 - décès : 10

1883- naissances : 17 - mariages : 5 - décès : 15

1884- naissances : 12 - mariages : 4 - décès : 16

1885- naissances : 14 - mariages : 3 - décès : 11

1886- naissances : 11 - mariages : 3 - décès : 7

1887- naissances : 13 - mariages : 4 - décès : 14


Caractères - Moeurs.

Rien ne différentie au point de vue physique les habitants de Faverolles du reste de leurs concitoyens. Leur régime alimentaire se compose de viandes, lait, légumes et fruits auxquels ils mêlent l'usage du café. Les cas de longévité sont assez rares. Leur caractère est doux. Ils n'ont point le stimulant d'une propriété facile à acquérir, toute terre à vendre échéant presque toujours aux quatre ou cinq propriétaires de la localité. Il en résulte que la masse n'économise point et se trouve privée d'un élément sérieux de moralisation. Excepté le jeu de l'arc la seule distraction est le cabaret.

Les usages n'offrent aucune particularité intéressante. Le langage est fort défectueux et à partir de 35 à 40 ans, l'instruction est à peu près nulle.


Partie historique.

Village de l'ancien Laonnais dont les seigneurs relevaient de Nanteuil la Fosse, Faverolles a une origine fort ancienne. La liste des seigneurs remonte à l'an 1150. Il offrait sans doute autrefois beaucoup plus d'importance qu'aujourd'hui, puisqu'il avait ses portes de Paris, de Beauvais et de Reims. Plusieurs tours restaurées montrent clairement son origine féodale.

Javage possédait autrefois une église placée sous l'invocation de Sainte Madeleine et plus anciennement un couvent de religieuses venant de Vivières.

On trouve au Neuviviers les vestiges d'une chapelle et d'un vieux château.

Une ferme appelée "la Communauté" où se trouve une grange dite "la grange des Dîmes", prouve qu'il y avait là une communauté religieuse dont l'origine est perdue.

Enfin Valsery possédait une église dont le curé dépendait en 1763 de l'ordre de Prémontré. Etait-ce une annexe de l'abbaye de Valsery sise à Saint Pierre Aigle? Je n'ai pu le savoir.

Saint Antoine, ermitage bâti vers la fin du 16ème siècle, à mi côte d'une colline abrupte dominant la voie ferrée de Port aux Perches. Il se composait d'un corps de logis, d'une chapelle et d'une grotte renfermant une statue de la Vierge Mère. Au dessous naît une source protégée par un boyau en maçonneries. Les bâtiments ruinés présentent une surface d'environ sept à huit ares, encore circonscrite par des pans de murs s'élevant au dessus du sol. La grotte, de forme presque cubique, offre un volume d'environ quinze à vingt mètres cubes. L'excavation dont elle est creusée ne permettrait pas à plus de cinq personnes de s'y tenir à l'abri. La Vierge actuelle doit être l'oeuvre d'un moine naïf ou d'un artiste villageois; assez ancienne d'ailleurs, elle est littéralement couverte d'inscriptions pieuses, chaque pèlerin lettré ayant cru devoir y laisser sa trace comme à Saint Pierre de Rome. Il en résulte à la longue un aspect singulier fort peu en harmonie avec la majesté divine.

Le personnel de l'ermitage semble avoir été assez peu nombreux: trois ou quatre au plus. La tempête de 1793 les dispersa. Deux hommes des villages environnants se signalèrent alors par leur haine contre les pieux solitaires : l'un de Troësnes s'empara du tronc établi dans la chapelle; l'autre mutila la Vierge à coups de cognée. Le premier vit ses enfants infirmes et finit misérablement. On rapporte qu'il allait partout répétant: "Ne volez jamais les troncs d'église". La vérité est qu'à ce vice du vol, il en joignait un autre : l'ivrognerie. C'était trop de la moitié pour réduire l'intervention divine à une véritable sinécure. L'autre fut aussi frappé dans ses enfants : ils furent tous albinos. Le malheureux en mourut de douleur.

Une voie romaine traverse Faverolles allant de Chaudin à la Ferté-Milon par Longpont, Vouty, Faverolles et Port aux Perches. Elle est dite encore le "Chemin des Troupes" et relierait la voie gallo-romaine de Paris à Francfort. La direction dans la commune est nord-est sud-ouest. Elle existe encore à l'état de chemin rural sur les deux tiers de son parcours; le reste a été défoncé. On n'y a fait de mémoire d'homme aucune découverte archéologique.

Vouty possédait au 17ème siècle un château dont les seigneurs de Beauvais et Edart avaient haute, basse et moyenne justice.

Une chapelle était attenante au château, comme le prouvent les quelques fragments de croisées ogivales que l'on aperçoit encore. On affirme que quelques années avant la Révolution le carcan se voyait encore sur la place du château.

Maucreux (origine mauvais creux) est assis à l'extrémité d'un rocher dominant la Savière. Le château primitif paraît avoir servi de forteresse d'Etat. Il n'en reste aucun vestige. Rebâti vers 1678 sur un plan entièrement nouveau par le marquis d'O, seigneur de Faverolles, il a été jeté bas par le propriétaire actuel qui vient de faire reconstruire un nouveau château.

L'église de Faverolles est sous le vocable de Saint Pierre fêté le 29 juin. De style original, elle a la forme d'une croix latine. La longueur intérieure mesure vingt-quatre mètres et elle appartient au 14ème siècle. Elle porte encore la trace des Huguenots qui, après la prise de Soissons en 1567, la brûlèrent dans leur marche sur la Ferté-Milon. Elle a été en partie reconstruite dans sa disposition actuelle. On y voit quelques vitraux récents et trois toiles d'assez grandes dimensions représentant différentes scènes de la Passion, la mise en bière, la descente de Croix et le crucifiement.






























Partie économique

Le territoire se divise en proportions fort inégales entre les propriétaires dont le principal est M. le comte de Lubersac.

Trois cultivateurs fermiers cultivent à bail dans trois fermes : Faverolles, Javage et Vouty. La jachère n'existe plus. Les engrais les plus usités sont les fumiers divers, les composts, la cendre noire, les cendres d'os, les superphosphates, le sulfate d'ammoniaque et le phospho-guano. On rencontre encore la charrue simple, mais les bisocs, les polysocs sont à peu près exclusivement employés pour le labourage qui se fait maintenant au moyen de boeufs. Les autres instruments aratoires en usage sont : le houe à cheval, le batteuse mécanique à vapeur, la semeuse pour céréales et celle pour racines, quelques faucheuses et une moissonneuse. Il n'existe guère qu'une dizaine d'hectares de prairies naturelles; mais les prairies artificielles sont très développées. La vaine pâture n'existe pas.

Les principaux arbres sont : le pommier, le poirier, le prunier, le noyer et quelques châtaigniers et cerisiers. Le pêcher y meurt très jeune et y est très rare. On ne rencontre la vigne que dans quelques expositions favorisées où le raisin mûrit quelquefois. En pleine terre, elle n'existe plus, car elle y a dit-on vécu autrefois. En somme les arbres fruitiers sont assez rares et cela s'explique quand on réfléchit que les deux tiers des immeubles appartiennent à quatre ou cinq propriétaires qui les administrent à leur façon.


Enseignement.

Le village possède une école pour chaque sexe. L'école de filles a été fondée en 1843 par M. Ernest de Lubersac, châtelain de Maucreux et dotée au moyen d'une disposition testamentaire sous la clause sine qua non qu'elle restera congréganiste.

La seconde école est laïque et sa création remonte à l'année 1759. Elle renferme en moyenne trente-cinq élèves. A l'école laïque sont annexés la mairie et la maison de l'instituteur, le tout au centre d'une propriété de onze ares.

Au début l'école se tint dans une chambre ad hoc et ne s'ouvrait que quelques mois de l'année en hiver. Le 10 prairial an II elle fut transportée au presbytère; le 30 prairial an III, le Conseil communal émit le voeu d'une école publique de filles. Ce voeu n'eut pas de suite. Le 18 pluviôse an IX, on trouve une lettre préfectorale autorisant la municipalité à confier à l'instituteur les fonctions de secrétaire de mairie moyennant un traitement de 30 francs. Après la Révolution et lors du rétablissement du culte, l'école changea une troisième fois de local. Elle est demeurée dans cette situation précaire jusqu'en 1878, année de la création de l'école actuelle.


Liste des instituteurs publics depuis 1759 :


Nicolas Maty  1759 à 1772 ... 13 ans

Adrien Thibaut  1772 à 1818 ... 46 ans

Alphonse Moinet  1818 à 1864 ... 46 ans

Aristide Martin  1864 à 1866 ... 1 an et demi, inspecteur primaire

Joseph Leblanc  1866 à 1868 ... 2 ans

Arthur Dumont  1868 à 1871 ... 3 ans

Jules Adolphe Dartois  1871 à 1876 ... 5 ans

Jules Donat Durozoy  1876 à 1884 ... 8 ans

Alfred Mittelette  1884 ....


Faverolles, le 20 avril 1888

L'instituteur

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